Calanque de Morgiou |
La calanque boisée de Sugiton |
Site classé sur 5 000 ha, le
massif des Calanques s’étend sur 20 km entre Marseille et Cassis et se divisent en deux zones :
- à l'est les calanques roses de La Ciotat et de Cassis,
- à l'ouest, les calanques de Marseille (ce sont celles-ci qui occuperont notre journée).
On parle souvent des calanques de Cassis, alors que 90% de sa superficie se trouve sur la ville de Marseille !
Morgiou, au cœur d'une zone naturelle d'intérêt écologique. |
Sugiton |
La région des Calanques correspond à la retombée
brutale des massifs de Carpiagne (comprenant le point culminant à 645
m) et de Marseilleveyre sur la mer.
Cette côte rocheuse très escarpée se classe parmi
les zones les plus arides de France : moins de 500 mm de précipitations annuelles, essentiellement sous forme orageuse.
Un point de départ d'une randonnée pour la calanque de Sugiton est aisément
accessible depuis le centre-ville de Marseille. Le bus 21 part de la
Place de Castellane
et nous emmène jusqu'au pôle universitaire de Luminy. De là, il faut
une vingtaine de minutes pour descendre au fond de cette calanque
encaissée.
Le belvédère du Sugiton à droite |
Mais avant de descendre, un sentier sur la droite mène au belvédère du Sugiton d'où la vue est splendide sur la calanque de Morgiou et le Cap du même nom.
Du haut du col de Sugiton, on aperçoit "le Torpilleur", îlot émergeant de la Méditerranée.
L'accès à la calanque des Pierres-Tombées, voisine de Sugiton, est interdit à la suite de plusieurs accidents.
Le Cap Morgiou par-dessus lequel nous allons passer plus tard |
Même
à Marseille, la météo n’est pas très sympathique cette année, un peu plus de
pluie que d’habitude, mais heureusement on a visé juste ! Merci le
mistral ! Encore du grand bleu aujourd'hui !
Vue plongeante sur le petit port de Morgiou |
Le chemin menant à la très encaissée Sugiton |
La descente se fait par une large allée cimentée descend au fond du vallon.
La végétation y est riche |
Facilement accessible à pied, la calanque de Sugiton est un endroit très apprécié des Marseillais.
Sugiton |
Une calanque est une étroite vallée littorale aux flancs abruptes creusée dans
la roche dure par une rivière et ensuite submergée par la mer. La
dernière montée des eaux s'est produite il y a environ 10 000 ans,
noyant des grottes qui étaient à l'air libre et qui avaient été habitées
par des hommes préhistoriques comme en atteste des peintures rupestres
découvertes il y a peu.
Ces calanques se prolongent en
vallées sous-marines, mais le phénomène est différent de celui des
fjords car ici ce n'est pas dû à la fonte d'un glacier.
Avec sa minuscule crique, la calanque de Sugiton est un charmant écrin de calcaire entouré de pinède.
Belles vues sur les ravins aux parois abruptes où s'accrochent quelques pins d'Alep. |
Des gens ont déjà pris d'assaut les coins ombragés, même à cette heure précoce de la matinée.
Les choses sérieuses commencent, le sentier des calanques nous invitent à grimper une échelle et à se faufiler à travers la roche.
Déjà on s'élève un peu plus et la vue commence à être sympa... on commence par dominer la calanque de Sugiton.
Puis on passe côté calanque de Morgiou...
Par endroits on doit "escalader" la paroi, c'est folklo ! Mais ça reste à la portée de tous (peut être pas des plus petits !).
Le mot "calanque" vient du provençal calenco qui signifie "escarpé". Sans blague !
Cherchons le petit point rouge qui escalade cette paroi vertigineuse ! |
Les calanques sont un lieu très sec car la pluviosité est très faible, de plus le sol calcaire est perméable et criblé de failles.
Il y a ce qu'il faut pour une pause désaltérante bien méritée ! |
Au détour d'un virage, on distingue les petits cabanons du port de pêche de Morgiou, situé à l'extrémité d'un vallon de 2 km.
Cette calanque est plus sauvage et atteste d'une moindre présence humaine que sa sœur voisine Sormiou.
Le cabanon est à l'origine une cabane de pêcheurs au bord de l'eau.
Il est constitué d'un pièce unique fait d'une construction sommaire en
planche, coiffé d'un toit en tôle ou en tuiles plates et prolongé d'une
terrasse extérieure.
Au milieu du 19ème, c'était le "lieu de
villégiature" des gens moins aisés qui ne pouvaient pas se payer une
résidence secondaire luxueuse. Aujourd'hui, le cabanon au creux d'une
calanque est une véritable institution marseillaise. Il n'a toujours ni
eau, ni électricité. On s'y retrouve le weekend pour passer la journée
au bord de l'eau en famille.
Le soleil brûlant et/ou le vent violent, ainsi que le dénivelé
parfois abrupt rendent la balade difficile. Il ne faut pas prendre cette
excursion à la légère.
Certains jours d'hiver, il peut faire une différence de 10°C entre les versants nord et sud des massifs.
Les sentiers balisés des calanques sont inaccessibles de juillet à
mi-septembre pour ne pas troubler la fragilité de ce site classé.
D'un bout à l'autre du massif des Calanque, de
Callelongue à Cassis, la traversée par les terres fait une vingtaine de
kilomètres et on dénombre pas moins d'une vingtaine de calanques.
Ce qui est sidérant, c'est qu'on se trouve à 5 km à vol d'oiseau d'une
des zones les plus urbanisées de France et le coin a des airs de bout du
monde ! On se demande comment cet espace naturel a pu rester préserver,
même si on se doute bien que la main de l'Homme est passé par là les
siècles derniers. En effet la déforestation est ancienne. La forêt
originelle était composé de chênes verts qui furent utilisés pour la
construction de bateaux.
Une rando qui promet des panoramas enchanteurs ! Ici la calanque de Morgiou qui s'ouvre sur le large. |
Un phénomène géologique particulier peut être observé sur la falaise de Morgiou. Il s'agit de la paroi Noire, une bande de calcaire gris d'une cinquantaine de mètres de large.
En été, seuls les bateaux peuvent approcher les criques tranquilles. Mais au printemps, elles sont beaucoup moins fréquentées.
Quelle belle récompense une fois arrivés au sommet des crêtes ! La vue y est à couper le souffle !
D'un côté, de magnifiques sculptures calcaires semblent surgir de la Grande Bleue et côté terre, vue sur les plateaux où la garrigue est balayée toute l'année par le vent.
Au loin, les îles de Marseilleveyre, sauvages et dénudées, présentent leurs aiguilles rocheuses déchiquetées. Ses cinq îles principales et quelques îlots sont inhabités et constituent un abri pour une faune et une flore variées.
La calanque de Sormiou, un paradis aux couleurs turquoise et aux roches d'une blancheur éclatante, presque aveuglante au soleil ! |
Sormiou est considérée comme LA calanque par les Marseillais. Elle est séparée de sa voisine Morgiou par le Cap Morgiou sur lequel subsiste un fort du 17ème. De là, le belvédère est impressionnant, mais nous n'avons pas le temps de nous rendre à l'extrémité de la pointe. Quoiqu'il en soit, le panorama est exceptionnel aussi depuis la crête entre les deux calanques.
Encadrée par les falaises de Canceou et de l'Extrême-Pointe, Sormiou est la
plus vaste des calanques (600 m de large, 800 de long), et plus ouverte sur la mer que sa rivale, Morgiou.
Le Bec de Sormiou et en arrière-plan, les îles de Marseilleveyre |
A l'ouest de la calanque éponyme pointe le Bec de Sormiou est un
promontoire très effilé haut de 123 m au-dessus de la Grande Bleue.
La belle Sormiou avec sa petite plage et ses cabanons |
Les eaux cristallines de Sugiton |
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