dimanche 12 mai 2013

Les Calanques, ces trésors à quelques pas de la ville !


Calanque de Morgiou


La calanque boisée de Sugiton


Site classé sur 5 000 ha, le massif des Calanques s’étend sur 20 km entre Marseille et Cassis et se divisent en deux zones :
- à l'est les calanques roses de La Ciotat et de Cassis,
- à l'ouest, les calanques de Marseille (ce sont celles-ci qui occuperont notre journée).
On parle souvent des calanques de Cassis, alors que 90% de sa superficie se trouve sur la ville de Marseille !






Morgiou, au cœur d'une zone naturelle d'intérêt écologique.

Sugiton

La région des Calanques correspond à la retombée brutale des massifs de Carpiagne (comprenant le point culminant à 645 m) et de Marseilleveyre sur la mer.
Cette côte rocheuse très escarpée se classe parmi les zones les plus arides de France : moins de 500 mm de précipitations annuelles, essentiellement sous forme orageuse.








Un point de départ d'une randonnée pour la calanque de Sugiton est aisément accessible depuis le centre-ville de Marseille. Le bus 21 part de la Place de Castellane et nous emmène jusqu'au pôle universitaire de Luminy. De là, il faut une vingtaine de minutes pour descendre au fond de cette calanque encaissée.


Le belvédère du Sugiton à droite


Mais avant de descendre, un sentier sur la droite mène au belvédère du Sugiton d'où la vue est splendide sur la calanque de Morgiou et le Cap du même nom.

Du haut du col de Sugiton, on aperçoit "le Torpilleur", îlot émergeant de la Méditerranée.










L'accès à la calanque des Pierres-Tombées, voisine de Sugiton, est interdit à la suite de plusieurs accidents.


Le Cap Morgiou par-dessus lequel nous allons passer plus tard



Même à Marseille, la météo n’est pas très sympathique cette année, un peu plus de pluie que d’habitude, mais heureusement on a visé juste ! Merci le mistral ! Encore du grand bleu aujourd'hui !


Vue plongeante sur le petit port de Morgiou







Le chemin menant à la très encaissée Sugiton












La descente se fait par une large allée cimentée descend au fond du vallon.














La végétation y est riche













Facilement accessible à pied, la calanque de Sugiton est un endroit très apprécié des Marseillais.





Sugiton



Une calanque est une étroite vallée littorale aux flancs abruptes creusée dans la roche dure par une rivière et ensuite submergée par la mer. La dernière montée des eaux s'est produite il y a environ 10 000 ans, noyant des grottes qui étaient à l'air libre et qui avaient été habitées par des hommes préhistoriques comme en atteste des peintures rupestres découvertes il y a peu.

Ces calanques se prolongent en vallées sous-marines, mais le phénomène est différent de celui des fjords car ici ce n'est pas dû à la fonte d'un glacier.









Avec sa minuscule crique, la calanque de Sugiton est un charmant écrin de calcaire entouré de pinède.






Belles vues sur les ravins aux parois abruptes où s'accrochent quelques pins d'Alep.





Des gens ont déjà pris d'assaut les coins ombragés, même à cette heure précoce de la matinée.












Les choses sérieuses commencent, le sentier des calanques nous invitent à grimper une échelle et à se faufiler à travers la roche.
























Déjà on s'élève un peu plus et la vue commence à être sympa... on commence par dominer la calanque de Sugiton.












Puis on passe côté calanque de Morgiou...

Par endroits on doit "escalader" la paroi, c'est folklo ! Mais ça reste à la portée de tous (peut être pas des plus petits !).
Le mot "calanque" vient du provençal calenco qui signifie "escarpé". Sans blague !





Cherchons le petit point rouge qui escalade cette paroi vertigineuse !








Les calanques sont un lieu très sec car la pluviosité est très faible, de plus le sol calcaire est perméable et criblé de failles.












Il y a ce qu'il faut pour une pause désaltérante bien méritée !


Au détour d'un virage, on distingue les petits cabanons du port de pêche de Morgiou, situé à l'extrémité d'un vallon de 2 km.
Cette calanque est plus sauvage et atteste d'une moindre présence humaine que sa sœur voisine Sormiou.










Le cabanon est à l'origine une cabane de pêcheurs au bord de l'eau. Il est constitué d'un pièce unique fait d'une construction sommaire en planche, coiffé d'un toit en tôle ou en tuiles plates et prolongé d'une terrasse extérieure.
Au milieu du 19ème, c'était le "lieu de villégiature" des gens moins aisés qui ne pouvaient pas se payer une résidence secondaire luxueuse. Aujourd'hui, le cabanon au creux d'une calanque est une véritable institution marseillaise. Il n'a toujours ni eau, ni électricité. On s'y retrouve le weekend pour passer la journée au bord de l'eau en famille.





Le soleil brûlant et/ou le vent violent, ainsi que le dénivelé parfois abrupt rendent la balade difficile. Il ne faut pas prendre cette excursion à la légère.

Certains jours d'hiver, il peut faire une différence de 10°C entre les versants nord et sud des massifs.








Les sentiers balisés des calanques sont inaccessibles de juillet à mi-septembre pour ne pas troubler la fragilité de ce site classé.
D'un bout à l'autre du massif des Calanque, de Callelongue à Cassis, la traversée par les terres fait une vingtaine de kilomètres et on dénombre pas moins d'une vingtaine de calanques.



Ce qui est sidérant, c'est qu'on se trouve à 5 km à vol d'oiseau d'une des zones les plus urbanisées de France et le coin a des airs de bout du monde ! On se demande comment cet espace naturel a pu rester préserver, même si on se doute bien que la main de l'Homme est passé par là les siècles derniers. En effet la déforestation est ancienne. La forêt originelle était composé de chênes verts qui furent utilisés pour la construction de bateaux.





Une rando qui promet des panoramas enchanteurs ! Ici la calanque de Morgiou qui s'ouvre sur le large.



Un phénomène géologique particulier peut être observé sur la falaise de Morgiou. Il s'agit de la paroi Noire, une bande de calcaire gris d'une cinquantaine de mètres de large.













En été, seuls les bateaux peuvent approcher les criques tranquilles. Mais au printemps, elles sont beaucoup moins fréquentées.









Quelle belle récompense une fois arrivés au sommet des crêtes ! La vue y est à couper le souffle !
D'un côté, de magnifiques sculptures calcaires semblent surgir de la Grande Bleue et côté terre, vue sur les plateaux où la garrigue est balayée toute l'année par le vent.




Au loin, les îles de Marseilleveyre, sauvages et dénudées, présentent leurs aiguilles rocheuses déchiquetées. Ses cinq îles principales et quelques îlots sont inhabités et constituent un abri pour une faune et une flore variées.


La calanque de Sormiou, un paradis aux couleurs turquoise et aux roches d'une blancheur éclatante, presque aveuglante au soleil !



Sormiou est considérée comme LA calanque par les Marseillais. Elle est séparée de sa voisine Morgiou par le Cap Morgiou sur lequel subsiste un fort du 17ème. De là, le belvédère est impressionnant, mais nous n'avons pas le temps de nous rendre à l'extrémité de la pointe. Quoiqu'il en soit, le panorama est exceptionnel aussi depuis la crête entre les deux calanques.

Encadrée par les falaises de Canceou et de l'Extrême-Pointe, Sormiou est la plus vaste des calanques (600 m de large, 800 de long), et plus ouverte sur la mer que sa rivale, Morgiou.


Le Bec de Sormiou et en arrière-plan, les îles de Marseilleveyre


A l'ouest de la calanque éponyme pointe le Bec de Sormiou est un promontoire très effilé haut de 123 m au-dessus de la Grande Bleue.












La belle Sormiou avec sa petite plage et ses cabanons


Les eaux cristallines de Sugiton


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